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DICTIONNAIRE HISTORIQUE DE LA FRANCHE-COMTÉ SOUS LES HABSBOURG TOME 1

Fournisseur : Paul Delsalle
Dictionnaire historique de la Franche-Comté sous les Habsbourg (1493-1678) comprend trois tomes.
Tome 1 : les personnages ; parfois connus ou célèbres, il s’agit surtout d’hommes et de femmes représentatifs de leur milieu social ou professionnel.
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Description du produit

Ce Dictionnaire historique de la Franche-Comté sous les Habsbourg (1493-1678) comprend trois tomes :

Tome 1 : les personnages ; parfois connus ou célèbres, il s’agit surtout d’hommes et de femmes représentatifs de leur milieu social ou professionnel.

Tome 2 : les matières, dans tous les domaines : géographie, politique, diplomatie, administration, religion, économie, société, culture, art, sciences naturelles.

Tome 3 : les lieux ; villes, bourgs, forteresses, abbayes, prieurés, etc. ; un atlas cartographique complète la présentation.

Ce dictionnaire ambitionne de rassembler toutes les connaissances accumulées par diverses recherches depuis une trentaine d’années. L’époque des Habsbourg a été peu étudiée. Il n’existe, pour l’instant, aucune synthèse globale, depuis le règne de Philippe le Beau ou celui de Charles Quint jusqu’à l’annexion de la province par le roi de France Louis XIV. Pour ce premier volume, sans négliger bien évidemment les personnages de premier plan, nous voulions faire connaître les humbles. Quelques notices les représentent : ici un paysan, là un curé, plus loin une ouvrière. Une place de choix est accordée aux artisans et aux artistes, sculpteurs ou musiciens, mais aussi aux médecins sur lesquels auparavant on ne savait presque rien.

Cinquante historiennes et historiens ont participé à la réalisation de cet ouvrage.

Les auteurs :

Sous la direction de Paul Delsalle avec l’aide de Maxime Ferroli

Auteurs des notices 

Laurent Auberson, archéologue, historien et traducteur, Schaffhausen (CH),

Marie Barral-Baron Daussy, maître de conférences en histoire moderne, Université de Besançon,

Olivier Bettens, historien de la prosodie (CH),

Sophie Bodin, doctorante en histoire,

Aline Bouche, archiviste municipale de Montbéliard,

David Bourgeois, doctorant en histoire,

Philippe Bragard, professeur d’histoire de l’architecture et de l’urbanisme, Université catholique de Louvain (B),

Bernard Carré, bibliothécaire,

Jean-Marie Cauchies, de l’Académie royale de Belgique,

Catherine Chédeau (†), maître de conférences en histoire de l’art moderne, Université de Besançon,

Romain Courrier, doctorant en histoire des arts,

Laurence Delobette, maître de conférences en histoire médiévale, Université de Besançon,

Paul Delsalle,

Claude Depauw, ancien Archiviste de Mouscron (B),

Charles de Zutter,

Audrey Duru, maîtresse de conférences en langue et littérature françaises (XVIe siècle), Université de Picardie-Jules-Verne, Amiens,

Odile Eglin,

Maxime Ferroli, doctorant en histoire,

Laura García Almeida, doctorante en civilisation espagnole,

Bénédicte Gaulard, maître de conférences en histoire de l’art moderne, Université de Dijon,

Anne-Christine Grenier,

Jean-Paul Hoyois, licencié en histoire, Université catholique de Louvain (B),

Steven Huguenin, étudiant en histoire,

Ineke Huysman, Institut Huygens de l’histoire des Pays-Bas, Amsterdam (NL),

Jean-Pierre Jacquemart, docteur en histoire de l’art,

Quentin Jouaville, docteur en histoire,

Christian Jouffroy,

Jean-Pierre Kempf,

Jean-Philippe Lefèvre,

Hugo Millet, étudiant en histoire,

Olivier Moine, chargé de recherches au CNRS,

Jean-Luc Mordefroid, directeur du service d’archéologie et des musées de Lons-le-Saunier,

Henri Moreau, vice-official de l’archevêché de Paris, docteur d’État en histoire,

Cédric Mottier, docteur en histoire, Université de Chambéry,

Julien Mouillebouche, étudiant en histoire,

Jacques Paviot, professeur d’histoire médiévale, Université de Paris-Est Créteil,

Séverine Pégeot, docteur en histoire de l’art,

Gérard Pelot, docteur en histoire médiévale,

Catherine Pluvinage,

Arnold Preneel, Louvain (B),

Loïc Régnier, étudiant en histoire,

Emma Renaud, couturière et brodeuse d’art,

Bertrand Schnerb, professeur d’histoire médiévale, Université de Lille,

Anthony Soares, étudiant en histoire,

Jean Steinauer, écrivain, Fribourg (CH),

Jacky Theurot, médiéviste,

Philippe Thiéfaine,

Manuel Tramaux, chancelier de l’archevêché de Besançon,

Philippe Van de Zaal,

Verena Villiger Steinauer, historienne d’art, Fribourg (CH),

Julie Versele, Bruxelles (B).

Introduction :

L’utilisateur d’un dictionnaire lit rarement l’introduction : on y trouve pourtant la justification du programme, des partis pris, des choix mis en oeuvre.

Ce Dictionnaire historique de la Franche-Comté sous les Habsbourg (1493-1678) comprend trois tomes :

– Tome 1 : les personnages ; il s’agit des hommes et des femmes connus et parfois célèbres mais aussi de quelques inconnus représentatifs de leur milieu social ou professionnel.

– Tome 2 : les matières, dans tous les domaines : géographie, politique, diplomatie, administration, religion, économie, société, culture, art.

– Tome 3 : les lieux ; villes, bourgs, forteresses, abbayes, etc. ; un atlas cartographique complète la présentation.

Dès l’origine du projet, nous souhaitions que ce dictionnaire fût d’abord un instrument de travail. De ce fait, il ambitionne de rassembler toutes les connaissances accumulées par diverses recherches depuis une trentaine d’années. L’époque des Habsbourg a été peu étudiée. Il n’existe, pour l’instant, aucune synthèse globale, depuis le règne de Philippe le Beau jusqu’à l’annexion de la province par le roi de France Louis XIV. C’est la raison pour laquelle nous avons accordé beaucoup d’importance à la bibliographie, aux livres et aux articles. Chaque notice est suivie, si possible, d’une ou plusieurs références.

Chemin faisant, nous voulions aussi lever des malentendus, défendre quelques idées fortes, mettre en évidence des caractères originaux :

– La Franche-Comté n’était pas un État indépendant, autonome ou souverain mais une province.

– Cette province était unie aux Pays-Bas (issus des anciens Pays-Bas bourguignons), d’où l’abondance et la fréquence des liens avec les Flandres, terme familier pour désigner à l’époque l’ensemble des Pays-Bas.

– La Franche-Comté n’était pas espagnole mais elle avait des liens très étroits et très fréquents avec les souverains espagnols, puisque les comtes de Bourgogne étaient aussi (très souvent) en même temps rois de Castille et d’Aragon.

– En dépit de ce rattachement dynastique, la Franche-Comté ne fut pas hispanisée ; en réalité, les influences politiques, religieuses, artistiques, économiques, situent la province au coeur des liaisons entre les Pays-Bas (Malines, Bruxelles, Louvain, Lille, Arras, etc.) et les États de l’Italie du Nord (Milan, Gênes, Turin, etc.).

– L’hostilité envers le royaume de France n’empêchait nullement les échanges économiques et sociaux ; les possessions de fiefs de part et d’autre de la frontière, les déplacements de population, la fréquentation des universités françaises, les influences artistiques et les approvisionnements alimentaires (aux foires de Lyon et par la Saône, au port d’Auxonne) en témoignent.

– La « guerre de Dix Ans » n’a pas existé, pas en tant que telle ; il s’agit de la partie comtoise de la grande déflagration européenne appelée guerre de Trente Ans (1618-1648).

– Les liens entre la Franche-Comté et la couronne espagnole se sont fortement renforcés à partir de 1635 et surtout entre 1668 et 1678.

– Enfin, Besançon, cité impériale et métropole archiépiscopale, entretenait des liens étroits avec le comté de Bourgogne mais aussi avec les institutions de l’Empire des Habsbourg, notamment la Diète et la cour impériale.

Nous désirions également que toutes les lacunes des connaissances apparaissent clairement, afin que les notices de ce dictionnaire soient le point de départ de nouvelles recherches. Il y a encore tant de fonds d’archives à explorer, tant à découvrir. Que sait-on, par exemple, de la vie dans les villes, les bourgs et les villages ? Très peu de choses en vérité. L’extrême brièveté de certaines notices souligne l’ampleur de nos ignorances.

Pour ce premier volume, sans négliger bien évidemment les personnages de premier plan, nous voulions faire connaître les humbles. Quelques notices les représentent : ici un paysan, là un curé, plus loin une ouvrière. Une place de choix est accordée aux artisans et aux artistes, sculpteurs mais aussi aux musiciens ou aux médecins sur lesquels auparavant on ne savait presque rien. Les archives et les études récentes ont permis l’écriture de notices parfois très riches, comme sur les membres de la famille Le Rupt. Mais, sur d’autres personnes, les présentations biographiques restent très laconiques, même sur des personnages de premier plan. C’est le cas, par exemple de Anne Haneton, l’épouse de Jean Lallemand, très proche de Charles Quint.

On pourrait accuser le silence assourdissant des archives ; mieux vaudrait se plaindre du manque de recherches. Il est vrai que beaucoup de fonds ne sont pas aisément accessibles, même dans les services d’archives publiques de la région. La brièveté des biographies, et bien sûr aussi l’absence de notices (lacunes ou oublis de notre part) doivent nous inciter à poursuivre les enquêtes. À lui seul, ce dictionnaire souligne des liens entre ces personnages ; il met en évidence des ramifications, un véritable réseau, souvent. On le voit bien à propos des écrivains, comme Jaqua Françoise Pautrard.

En définitive, ce qui transparaît au fil des pages, ce sont les liens permanents, fréquents, quotidiens même, entre la Franche-Comté et les Pays-Bas. Des centaines de personnages ont partagé leur vie entre les pays « de par deçà » et les pays de « par delà ». Entre Dole et Malines puis Bruxelles, ce fut plus d’un siècle et demi d’échanges, de liaisons, de correspondances et de voyages, à cheval, en carrosse, sur des chariots remplis de marchandises, ou à pied comme un pèlerin. On n’imagine plus, de nos jours, l’ampleur de ces échanges incessants entre la Franche-Comté et les Flandres. Certains conseillers comtois ont exercé des fonctions internationales, à Malines, à Bruxelles, plus rarement à Rome ou à Madrid. La Franche-Comté aux XVIe et XVIIe siècles, c’est l’histoire d’un destin singulier, d’une province située au coeur de l’Europe en contact étroit avec de nombreux pays voisins.

Pour atteindre nos objectifs initiaux, nous avons fait appel à plusieurs dizaines d’auteurs (cinquante pour ce premier volume), des spécialistes incontestés mais aussi des doctorants et des étudiants qui ont participé avec enthousiasme à cette entreprise, menée durant une période très étrange de notre vie : celle d’une pandémie qui, pour la première fois, a paralysé la vie quotidienne et l’activité économique dans le monde entier.

J’ai voulu, dès l’origine, associer Maxime Ferroli à ce projet, pour lui transmettre le flambeau. Doctorant, archiviste à Dole, travaillant sur les « retrahants » en Franche-Comté aux XVIe et XVIIe siècles, il incarne la recherche actuelle et future.

Paul Delsalle

Besançon, 4 avril 2022