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MILICIENS ET GESTAPISTES DANS LE JURA 1940-1945

Fournisseur : Jean-Claude Bonnot
Bras armé de la révolution nationale impulsée par Vichy, la Milice devint en quelques mois une véritable force paramilitaire au service non seulement du régime de Pétain, mais aussi de l’occupant.
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Description du produit

Bras armé de la révolution nationale impulsée par Vichy, la Milice devint en quelques mois une véritable force paramilitaire au service non seulement du régime de Pétain, mais aussi de l’occupant. Ses excès en firent le symbole le plus détesté de la collaboration franco-allemande. Près de trente mille Français se rallièrent au mouvement dirigé par Joseph Darnand, environ deux cents dans le Jura.
Qui étaient-ils, quelles étaient leurs motivations ?
L’auteur a suivi les itinéraires personnels de plusieurs d’entre eux. Les miliciens jurassiens furent mêlés à de nombreux drames de l’Occupation, comme le massacre du Pont de la Pyle, la grande rafle de Mont-sous-Vaudrey… Ils furent opposés à la Résistance dans de sanglants face-à-face, parfois tombés dans l’oubli, dont les instants sont ici fidèlement restitués. Des résistants jurassiens parvinrent à infiltrer la Milice et à en déjouer les plans…
L’auteur s’est également intéressé à de mystérieux Français opérant aux côtés des nazis, et que l’on confondit souvent avec la Milice : c’était la SAC, un groupuscule qui se fit remarquer avec Müller-Kulenkampff, surnommé à Lons-le-Saunier « l’âme de la Gestapo ».
Des miliciens jurassiens, comme Michaux, dit « la Patate », firent partie du dernier carré combattant avec Darnand dans le nord de l’Italie. D’autres se retrouveront dans la division SS Charlemagne et feront le coup de feu, aux derniers jours de la guerre, dans les ruines de Berlin. Mais tous ne poussèrent pas aussi loin le fanatisme, et se contentèrent, dans leurs villages, de relayer la propagande de Vichy. Ces derniers sont aussi présents dans ce livre, première étude régionale de la Milice, dont le cadre géographique a été étendu aux régions de Dijon et Besançon.
La présente édition est une version augmentée et enrichie de celle publiée en 2013, le lecteur y trouvera de nombreux documents photographiques, la plupart encore inédits.

La Milice ne fut autorisée à s'implanter en zone nord, l'ex-zone occupée, qu'en janvier 1944. Elle ne put s'y développer, en raison de l'absence de volontaires et de la place déjà prise, en particulier à Dijon, par les autres organisations de la Collaboration. A Besançon, dirigée par Jean Deprez, elle s'installa au printemps 1944 dans un appartement de la rue Mégevand. Forte d'une douzaine de militants recrutés pour certains dans les bas fonds de la ville, elle ne se signala que par quelques opérations sans éclat contre le marché noir. Son chef, Jean Deprez, sera même licencié par le responsable régional en raison de son inconduite avant d'être déporté... par les Allemands.

A Dijon, le commandement régional était assuré par Jacques Goujon, qui se heurta à la forte concurrence de certains partis collaborationnistes. Ainsi, à l'instigation de Costantini, le chef de la Ligue française, s'était installée fin 1943 une officine baptisée Milice sociale révolutionnaire, sous le commandement de Gaston Ducas. Voisine du siège dijonnais de la Gestapo de la rue du Docteur Chaussier, elle en vint à collaborer étroitement avec cette dernière. Comptant elle aussi de nombreux voyous parmi ses membres, baptisés les Gestapaches, elle se singularisa plus par les crimes et délits commis par ces derniers que par des opérations d'envergure contre les maquis côte-d'oriens. Les Allemands finirent par dissoudre ce service, pour n'en conserver que quelques éléments au sein de leur police.